brûlé, -ée

BRÛLÉ, BRÛLÉE

adjectif et nom
Étymologie : xiie siècle. Participe passé de brûler.

I.

I. Adjectif.
1.  Détruit par le feu. Une forêt brûlée. Des maisons brûlées. Marque de domaine : militaire. Politique de la terre brûlée, retraite accompagnée d’une destruction systématique de toutes les ressources dont l’ennemi pourrait tirer parti.
2.  Qui a subi les effets d’une cuisson trop vive ou trop longue. Un plat, un rôti brûlé. Du pain brûlé.
3.  Bruni par le hâle, par les effets d’un soleil ardent ; boucané. Un teint brûlé de soleil. Par extension. Un tissu brûlé, endommagé par l’usage ou par une trop longue exposition au soleil. Par analogie. Alezan brûlé, dont la robe est d’un roux brunâtre.
4.  Marque de domaine : cuisine. Vin brûlé, chauffé et parfumé d’épices ou d’aromates. Eau-de-vie brûlée, que l’on fait flamber. Crème brûlée, entremets ou dessert fait de lait, d’œufs et de sucre passé au feu.
5.  Expr. fig. Un cerveau brûlé, une tête brûlée, une personne extravagante, imprudente, qui se jette dans des aventures sans en mesurer les risques. C’est une tête brûlée.
6.  Fig. et fam. Qui ne bénéficie plus d’aucun crédit, d’aucune confiance. Il est brûlé. Un espion brûlé, démasqué, dont l’ennemi a découvert les activités secrètes.

II.

II. Nom.
1.  N. m. Ce qui est carbonisé, calciné. Une odeur, un goût de brûlé. Cela sent le brûlé ! Fig. et fam. Ça sent le brûlé, l’affaire commence à tourner mal.
2.  Personne victime de brûlures. Une grande brûlée. Être admis à l’hôpital des grands brûlés. Un brûlé au premier, au deuxième, au troisième degré.
Orthographe
◇ Peut s'écrire brûlé, ‑ée ou brulé, ‑ée, selon les rectifications orthographiques de 1990.
[règle §3] Les accents et le tréma • accents circonflexes sur î et û.
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