tranchée

TRANCHÉE

nom féminin
Étymologie : xiie siècle. Forme féminine substantivée du participe passé de trancher.
1.  Excavation, ouverture longitudinale, plus ou moins profonde, pratiquée dans le sol et servant à divers usages. Déblayer, combler une tranchée. Consolider une tranchée au moyen d’étais. Tranchées destinées aux fondations d’un bâtiment. Tranchée de drainage. Creuser une tranchée pour installer une conduite d’eau. Tranchée couverte, qui est fermée dans sa partie supérieure, par opposition à Tranchée ouverte. Semer des graines dans une petite tranchée.
▪ Spécialement. Marque de domaine : militaire. Lors d’un siège ou d’une guerre de position, fossé qu’on creuse au plus près de la place qu’on assiège ou de la ligne de bataille pour rester à couvert des tirs tendus. Une ligne de tranchées. Un abri de tranchée. Le parapet d’une tranchée. Des boyaux relient les tranchées à l’arrière. Guerre de tranchées, fondée sur l’établissement d’un front qui est constitué par un réseau de tranchées se faisant face, et que chaque belligérant tente de percer. La Première Guerre mondiale fut essentiellement une guerre de tranchées. « Ceux de 14 », de Maurice Genevoix, raconte la vie des poilus dans les tranchées. Artillerie de tranchée, canon de tranchée, à faible portée, convenant à la guerre de tranchées. Nettoyer la tranchée, en tuer les derniers défenseurs.
▪ Par extension. Marque de domaine : sylviculture. Sorte de vaste couloir déboisé ménagé dans une forêt, le plus souvent en ligne droite, afin notamment de prévenir les incendies.
2.  Marque de domaine : pathologie. Le plus souvent au pluriel. Douleur abdominale très aiguë. De violentes tranchées causées par une dysenterie. Les chevaux ont souvent des tranchées. Surtout dans la locution Tranchées utérines, contractions douloureuses de l’utérus survenant après l’accouchement.
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