valoir
VALOIR
conjugaison verbe intransitif Conjugaison : (je vaux, il vaut, nous valons ; je valais, nous valions ; je valus ; je vaudrai ; je vaudrais ; vaux, valons ; que je vaille, que nous valions ; que je valusse ; valant ; valu).Étymologie : xie siècle. Issu du latin valere, « être fort, vigoureux », puis « avoir de la valeur ».
I.
I. Être estimé à un prix déterminé, à une somme donnée, en particulier à l’occasion d’un échange, d’une vente.
Valoir peu, très cher.
Ce meuble ne vaut plus la somme qu’il a valu autrefois.
Il a payé ce bijou le double de ce qu’il vaut.
Combien valent ces terrains ?
▪ Loc. et expr. fig.
Valoir de l’or, de l’argent, valoir son pesant d’or, être de grand prix et, par extension et parfois iron., réunir d’éminentes qualités.
Savoir ce qu’en vaut l’aune, par allusion au marchand d’étoffes qui a l’habitude d’évaluer le prix du tissu, avoir de l’expérience.
Il a eu des procès, il sait ce qu’en vaut l’aune.
Fam.
Cela ne vaut pas un liard (vieilli), un clou, un kopeck, un penny, cela n’a aucune valeur.
▪ Par extension.
Engendrer un profit, un revenu, rapporter.
Cette exploitation valait deux mille livres de rente (vieilli).
Souvent dans une construction factitive.
Faire valoir un domaine, un capital, améliorer son rendement et, fig., faire valoir une chose, une personne, en montrer les qualités, la faire paraître à son avantage.
Il a fait valoir ses arguments avec ardeur.
Il s’efforce toujours de faire valoir ses amis.
Se faire valoir, se mettre en avant.
C’est un homme qui se fait valoir aux dépens d’autrui.
▪ En composition.
Faire-valoir, voir ce mot.
II.
II. Correspondre à une certaine grandeur au sein d’un système donné ; correspondre, être équivalent à une autre chose de même nature.
À la belote, le neuf d’atout vaut quatorze points.
Le sinus de cet angle vaut 0,2.
Ce devoir ne vaut pas plus de cinq sur vingt.
Un kilogramme vaut mille grammes.
Un are vaut cent mètres carrés.
En musique, une noire vaut deux croches.
Pron.
« Lequel de ces deux trajets est le plus court ? – Ils se valent. »
III.
III. Fig.
1.
Avoir une certaine qualité, un certain mérite ; être comparable en qualité, en mérite.
Cet ouvrage vaut surtout pour ses illustrations.
Son discours ne valait pas grand-chose.
Votre courage vaut bien le sien.
Pron.
Ces deux candidats se valent.
▪ Spécialement.
Avoir suffisamment d’importance pour motiver quelque chose.
Il ne vaut pas la peine qu’on s’intéresse à lui.
Il ne regrette pas les démarches qu’il a faites pour obtenir ce poste, cela en valait la peine.
Ce musée ne vaut pas le déplacement.
Ce paysage vaut le détour, le coup d’œil.
▪ Impers.
Il vaut mieux ou, elliptiquement, mieux vaut, il est plus à propos, plus avantageux de.
Il vaut mieux qu’il parte.
Mieux vaudrait renoncer à ce projet.
Elliptiquement.
Autant vaut, il est préférable de.
Autant vaudrait régler cette affaire au plus vite.
▪ Loc. et expr.
Prendre une chose pour ce qu’elle vaut, ne pas s’en exagérer l’importance.
Ne rien valoir, n’être d’aucun intérêt, d’aucune utilité.
Cet outil ne vaut rien.
Cela ne vaut rien (vieilli), cela n’est pas bon signe.
Il maigrit à vue d’œil, cela ne vaut rien.
Cela ne me dit rien qui vaille, s’emploie lorsqu’on juge une situation préoccupante.
L’envers vaut l’endroit, ce qui est caché ne le cède en rien à ce que l’on voit.
Intention vaut fait, voir Intention.
« Paris vaut bien une messe », voir Messe.
Fam.
Le jeu n’en vaut pas la chandelle, le résultat n’est pas à la hauteur de la peine qu’on se donne.
Il ne vaut pas la corde pour le pendre, le pain qu’il mange, voir Corde, Manger I.
Vaille que vaille, quoi qu’il en soit.
Acceptez son aide, vaille que vaille.
L’un vaut l’autre, il n’y a pas de différence entre eux.
Cela vaut mieux que de se casser une jambe, s’emploie plaisamment pour consoler quelqu’un d’un désagrément, d’un malheur.
Mieux vaut entendre cela que d’être sourd ! ce qui vient d’être dit est tellement déraisonnable qu’on ne saurait y attacher d’importance.
▪ Expr. proverbiales. Un homme averti en vaut deux, voir Averti.
Un tiens, un bon tiens vaut mieux que deux tu l’auras.
Deux précautions valent mieux qu’une.
Il vaut mieux plier que rompre.
Mieux vaut faire envie que pitié.
Mieux vaut prévenir que guérir.
Mieux vaut tard que jamais.
2.
Être valable, remplir les conditions requises par la loi, par un règlement, etc. pour produire son effet.
Un titre de transport valant pour toutes les zones.
Votre ticket d’entrée ne vaut que pour l’exposition permanente.
Il a fait valoir ses droits à la retraite.
▪ Spécialement. Marque de domaine : droit.
Être recevable, n’être entaché d’aucun vice, de forme ou de fond.
Cet aveu, ce témoignage ne vaut rien.
Donner et retenir ne vaut, voir Donner.
– Marque de domaine : commerce.
À valoir sur, se dit d’une somme versée en guise d’acompte, qui devra être déduite du montant total à régler.
J’ai reçu dix mille euros à valoir sur ce qu’il me doit.
En composition.
À-valoir, voir ce mot.
▪ Par extension.
Sa démonstration ne vaut rien.
Ce que je dis vaut aussi pour vous, vous concerne aussi.
Le suspect a fait valoir qu’il était absent le jour du vol.
IV.
IV. Transitivement.
Procurer, faire obtenir.
La naissance de son troisième enfant lui a valu une augmentation de ses allocations familiales.
Les ennuis que cet ouvrage lui a valus.
Que me vaut l’honneur de votre visite ?
▪ Expr.
Cela ne lui vaut rien, cela ne lui réussit pas.
Voir aussi
Liens externes
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- valisnérie, n. f. [7e édition]
- valkyrie, n. f.
- vallaire, adj. f. [7e édition]
- vallée, n. f.
- valleuse, n. f.
- vallisnère, n. f.
- vallisnérie, n. f.
- vallon, n. m.
- vallonné, -ée, adj.
- vallonnement, n. m.
- valoir, v. intr.
- valorem (ad), loc. adj.
- valorisant, -ante, adj.
- valorisation, n. f.
- valoriser, v. tr.
- valpolicella, n. m.
- valse, n. f.
- valse-hésitation, n. f.
- valser, v. intr.
- valseur, -euse, n.
CONJUGAISON
je | vaux |
tu | vaux |
il, elle | vaut |
nous | valons |
vous | valez |
ils, elles | valent |