espée
1re édition
ESPÉE.
s. f.■
Arme offensive & defensive que les Gentilshommes, & ceux qui font profession des armes portent à leur costé. Longue espée, courte espée. espée de longueur. espée de combat. espée à garde dorée. espée à garde d’argent. se battre à l’espée & au poignard. cet homme est brave, il a bien l’espée à la main. ceux qui portent l’espée. mettre une espée à son costé. c’est un homme d’espée. il a quitté la robe pour prendre l’espée. porter l’espée haute comme fait le Grand Escuyer devant le Roy. ils avoient l’espée nuë. mettre l’espée à la main. tirer l’espée. si je le rencontre nous ferons deux coups d’espée. nous mesurerons nos espées. remettre l’espée dans le foureau. il luy donna de l’espée dans le ventre. il luy passa l’espée au travers du corps. il luy enfonça l’espée jusqu’aux gardes. voilà un grand coup d’espée. il le poursuivoit l’espée dans les reins. nos soldats donnerent dans le retranchement des ennemis l’espée à la main. comme il poussoit une estocade, son espée rompit dans la poignée. gagner le fort de l’espée. je luy fis tomber l’espée des mains. la ville fut prise d’assaut, on passa tout au fil de l’espée. jouër de l’espée à deux mains. Autrefois quand on faisoit un Chevalier on luy ceignoit l’espée.
On dit proverbialement & figurement, Poursuivre, presser un homme l’espée dans les reins, pour dire, Le presser fort de conclure, d’achever une affaire.
On le dit aussi, Pour dire, Le presser par de si fortes raisons dans la dispute, qu’il ne sçauroit que respondre.
On dit, d’Un homme qui porte l’espée, & qui ne s’est jamais battu, que Son espée est pucelle.
On dit fig. Emporter une chose à la pointe de l’espée, pour dire, L’emporter de haute lutte.
On dit prov. & fig. d’Un Gentilhomme qui n’a point de bien, qu’Il n’a que la cape & l’espée.
On dit proverbialement. A vaillant homme court espée.
On dit fig. d’Un homme adroit & vaillant, que C’est une bonne, une rude espée. qu’il a bonne espée, qu’il est adroit & vaillant comme l’espée qu’il porte.
On dit aussi fig. d’Un homme qui est tousjours prest à mettre l’espée à la main, que Son espée ne tient pas au foureau.
On dit prov. & fig. quand Un homme ne peut pas atteindre à quelque chose qu’il voudroit bien avoir, que Son espée est trop courte.
On dit, d’Un homme qui conteste sur une chose qui n’est pas en son pouvoir, que C’est se battre de l’espée qui est chez le Fourbisseur.
On dit de gens qu’on voit dans une si grande mes-intelligence qu’ils se querellent pour la moindre chose, qu’Ils en sont tousjours aux espées & aux couteaux.
On appelle par mespris, Traisneur d’espée, Un homme qui porte l’espée sans aller à la guerre, & sans avoir de qualité ny de charge qui luy donne droit de la porter.
On dit fig. & prov. qu’Un homme se fait tout blanc de son espée, pour dire, qu’Il se vante d’avoir beaucoup de pouvoir, de credit pour faire reussir une affaire.
On dit figur. & prov. d’Un homme qui est tousjours prest de servir quelqu’un de sa personne, de ses conseils, ou de son industrie, que C’est son espée de chevet.
On dit prov. & fig. Mettre quelque chose du costé p. 396de l’espée, pour dire, Mettre quelque profit, quelque gain à couvert, en reserve.
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Spadassin. s. m. Breteur qui se picque de tirer l’espée & de se battre à toute occasion. Les honnestes gens fuyent les spadassins.
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Espadon. s. m. Grande & large espée à deux mains. Il joüe bien de l’espadon.
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Porte-espée. s. m. Pendants qui s’accrochent à un ceinturon, dans lesquels on passe l’espée pour la porter au costé.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- épaulard, n. m.
- épaule, n. f.
- épaulé, n. m.
- épaulée, n. f.
- épaulé-jeté, n. m.
- épaulement, n. m.
- épauler, v. tr.
- épaulette, n. f.
- épave, adj. et n. f.
- épeautre, n. m.
- épée, n. f.
- épeiche, n. f.
- épeichette, n. f.
- épeire, n. f.
- épeirogenèse, n. f.
- épéiste, n.
- épeler, v. tr.
- épellation, n. f. [8e édition]
- épendyme, n. m.
- épenthèse, n. f.