épée
6e édition
ÉPÉE.
s. f.■
Arme offensive et défensive que l’on porte à son côté. Longue épée. Courte épée. Épée de longueur. Épée de combat. Épée de rencontre. La garde, la pointe, la lame d’une épée. Épée à garde dorée. Épée à garde d’argent, à poignée d’argent. Épée enrichie de diamants, ou simplement, Épée de diamants. Le fort de l’épée. Se battre à l’épée. Ceux qui portent l’épée. Mettre une épée à son côté. Le connétable portait l’épée haute et nue devant le roi. Le grand écuyer portait l’épée du roi. Ils avaient l’épée nue. Mettre l’épée à la main. Tirer l’épée. Recevoir des coups de plat d’épée. Il lui fit rendre l’épée, rengainer l’épée. Si je le rencontre, nous mesurerons nos épées. Remettre l’épée dans le fourreau. Il lui donna de l’épée dans le ventre. Il lui passa son épée au travers du corps. Il lui enfonça l’épée jusqu’aux gardes, jusqu’à la garde. Un grand coup d’épée. Il le poursuivit l’épée dans les reins. Emporter un ouvrage l’épée à la main. Charger l’épée à la main. La ville fut prise d’assaut, on passa tout au fil de l’épée. Jouer de l’épée à deux mains ou de l’espadon. Je lui fis tomber l’épée des mains. Autrefois quand on faisait un chevalier, on lui ceignait l’épée.
Nœud d’épée, Nœud de rubans dont les hommes en habit de parure garnissaient autrefois la garde de leur épée.
Prov. et fig., Poursuivre, presser quelqu’un l’épée dans les reins, Le presser vivement de conclure, d’achever une affaire ; ou Le presser, dans la dispute, par de si fortes raisons, qu’il ne sait que répondre.
Fig. et fam., Emporter une chose à la pointe de l’épée, L’emporter avec de grands efforts.
Prov. et fig., N’avoir que la cape et l’épée, se disait autrefois D’un gentilhomme, d’un cadet de bonne maison qui n’avait point de fortune. On le dit encore D’une personne ou d’une chose qui n’a qu’un mérite apparent. Cela n’a que la cape et l’épée. C’est un mérite qui n’a que la cape et l’épée.
Prov. et fig., À vaillant homme courte épée, La valeur supplée aux armes.
Fig. et fam., Il a fait un beau coup d’épée, se dit ironiquement D’un homme qui a fait une sottise remarquable.
Prov. et fig., C’est un coup d’épée dans l’eau, se dit D’un effort inutile, d’une tentative qui n’a point de suite, d’effet.
Fig., C’est une bonne, une rude épée, il est brave comme l’épée qu’il porte, brave comme son épée, C’est un homme qui manie bien l’épée, qui se bat vaillamment.
Fig. et fam., Son épée ne tient pas au fourreau, se dit D’un homme qui est toujours prêt à mettre l’épée à la main.
Fig. et fam., Son épée est trop courte, se dit D’un homme qui n’a pas assez de crédit ou assez de force pour réussir dans quelque entreprise.
Fig. et fam., L’épée de cet homme est vierge, Il n’a jamais tiré l’épée pour se battre.
Prov., Ils en sont, ils sont aux épées et aux couteaux, Ils sont en grande inimitié, ou en grand procès, en grande querelle. Ces parents ne peuvent s’accorder, ils sont aux épées et aux couteaux.
Fam. et par mépris, Traîneur d’épée, Bretteur, batteur de pavé, qui porte une longue épée sans aller à la guerre.
Prov. et fig., Se faire blanc de son épée, Se prévaloir de son courage, de son crédit, etc., pour garantir le succès d’une affaire.
Prov. et fig., L’épée use le fourreau, se dit Des personnes en qui une grande activité d’âme ou d’esprit nuit à la santé.
Prov. et fig., C’est son épée de chevet, C’est la personne dont il se sert dans toutes sortes d’affaires, soit pour le conseil, soit pour l’exécution. Cela se dit également Des choses. L’Iliade d’Homère était l’épée de chevet d’Alexandre.
Fig. et fam., Mettre, faire passer quelque chose du côté de l’épée, Mettre quelque profit, quelque fonds à couvert, en reserve. On le dit plus ordinairement en mauvaise part. Il abandonna ses biens à ses creanciers, mais il mit quelque chose du côté de l’épée.
Prov., Mourir d’une belle épée, Succomber sous un ennemi auquel il est glorieux d’avoir résisté ; et, figurément, Recevoir du dommage par une cause honorable, flatteuse, agréable.
Fam., Se laisser dire quelque chose d’injurieux l’épée au côté, Souffrir des propos injurieux sans rien répondre, sans répliquer.
Épée flamboyante, Épée dont la lame est très-brillante, et semble jeter des flammes. Un ange armé d’une épée flamboyante.
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Épée, signifie absolument, L’état des gens de guerre, l’état militaire, surtout par opposition à L’état des gens de robe ou d’Église. Il a quitté la robe pour l’épée, pour prendre l’épée. Les gens d’épée. Homme d’épée. On lui a fait prendre le parti de l’épée.
Il s’emploie de même absolument, dans certaines phrases figurées, pour désigner Le courage, la valeur, ou La force des armes. Il ne doit son élévation qu’à son épée. Le droit de l’épée.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- épaulard, n. m.
- épaule, n. f.
- épaulé, n. m.
- épaulée, n. f.
- épaulé-jeté, n. m.
- épaulement, n. m.
- épauler, v. tr.
- épaulette, n. f.
- épave, adj. et n. f.
- épeautre, n. m.
- épée, n. f.
- épeiche, n. f.
- épeichette, n. f.
- épeire, n. f.
- épeirogenèse, n. f.
- épéiste, n.
- épeler, v. tr.
- épellation, n. f. [8e édition]
- épendyme, n. m.
- épenthèse, n. f.