fendre
1re édition
FENDRE.
v. a.■
Couper, diviser en long. Fendre un arbre. fendre du bois. fendre en deux. fendre avec une coignée. fendre la teste d’un coup de sabre.
On dit fig. d’Un grand bruit, que C’est un bruit qui fend la teste. Et d’un mal de teste violent. Il me semble qu’on me fend la teste. Et on dit aussi fig. d’Un homme qui fait des precisions trop rafinées, que C’est fendre un cheveu en deux.
Fendre, sign. aussi simplement, Diviser, separer les parties d’un corps continu, soit en long, soit autrement. La trop grande secheresse fend la terre. la gelée fend les pierres. il a gelé à pierre fendre. un navire qui fend l’eau, qui fend les vagues. un oiseau qui fend l’air.
Il signifie aussi, Separer par force, des choses qui ont quelque union. Fendre la presse. fendre les bataillons, les escadrons des ennemis.
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Fendre, est aussi n. mais il ne s’employe alors que fig. & dans ces phrases, La teste me fend, le cœur me fend, pour marquer Un violent mal de teste, Un grand sentiment de compassion. La teste me fend du bruit que l’on fait. le cœur me fend de douleur, quand j’y songe. le cœur me fend de voir souffrir tant de pauvres gens.
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Fendre, est aussi n. p. & sign. Devenir divisé, separé, s’entr’ouvrir. Ce bois-là se fend aisément. la terre se fend de chaleur. une muraille qui commence à se fendre. les eaux se fendirent en deux.
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Fendu. part. On dit, d’Un homme qui a les yeux grands & un peu longs, qu’Il a les yeux bien fendus : Et de celuy qui a la bouche fort grande, on dit par exaggeration & par mespris, qu’Il a la bouche, la gueule fenduë jusqu’aux oreilles.
On dit aussi, qu’Un homme est bien fendu, pour dire, qu’Il est de taille à estre bien à cheval, à bien embrasser un cheval. Et qu’un cheval a les naseaux bien fendus, pour dire, qu’Il a les narines fort ouvertes.
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Fendant. s. m. Un coup donné du tranchant d’une espée de haut en bas. Il fut blessé dangereusement d’un fendant qu’il receut dans le combat.
Fendant, sign. aussi, Fanfaron, mais en ce sens il n’a guere d’usage qu’en cette phrase, Faire le fendant, pour dire, Faire le mauvais, faire de grandes menaces, parler comme un fanfaron qui veut se faire craindre.
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Fenderie. s. f. L’art & l’action de fendre le fer & de le separer en verges, aprés qu’il a esté mis en barre. Un ouvrier qui entend bien la fenderie. mettre du fer à la fenderie.
Il signifie aussi Le lieu, où on fait agir tout ce qui sert à la fenderie, Le Maistre de forge estoit dans la fenderie.
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Fendeur. s. v. Qui fend. Fendeur de bois. On dit prov. & fig. Fendeur de nazeaux, pour dire, Un homme qui fait le mauvais, qui menace.
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Pourfendre. v. a. Fendre un homme de haut en bas d’un coup de sabre, de cimeterre. Pourfendre un geant. il le pourfendit jusqu’aux dents. Il est vieux.
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Pourfendu, ue. part.
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Refend. s. m. Il n’a guere d’usage qu’en cette phrase, Mur de refend, qui est Un gros mur de pierre ou de moëllon, qui traverse un bastiment par dedans, d’un mur de face à l’autre.
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Fente. s. f. Petite ouverture en long. Regarder par la fente de la porte. la fente d’une muraille.
On dit, Greffer en fente, pour dire, Inserer un scion d’arbre, dans une fente, qu’on fait à la tige, ou à la branche d’un arbre fruitier.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- fémur, n. m.
- fenaison, n. f.
- fendage, n. m.
- fendant, n. m.
- fenderie, n. f.
- fendeur, -euse, n.
- fendille, n. f.
- fendillement, n. m.
- fendiller, v. tr. et pron.
- fendoir, n. m.
- fendre, v. tr. et pron.
- fendu, -ue, adj.
- fenestella, n. f.
- fenestrage, n. m.
- fenestré, -ée, adj.
- fenestrer, v. tr.
- fenêtrage, n. m.
- fenêtre, n. f.
- fenêtré, -ée, adj.
- fenêtrer, v. tr.