fendre

8e édition

FENDRE.

v. tr.
■  Diviser en long. Fendre un arbre. Fendre du bois. Fendre en deux. Fendre avec des coins, avec une cognée. Fendre la peau légèrement.
Fig. et fam., Fendre la tête à quelqu’un, L’incommoder en faisant un grand bruit. Ils me fendent la tête avec leurs cris. On dit de même : Ce bruit, ce tapage me fend la tête.
Fig., Fendre le cœur, Exciter une très vive compassion. Ce spectacle était à fendre le cœur, me fendait le cœur.
Il signifie par analogie Traverser avec effort un corps, une masse quelconque en en séparant les parties. Un navire qui fend l’eau, qui fend les vagues. Fendre l’eau en nageant. Un oiseau qui fend l’air. Fendre la foule.
Il signifie encore Faire que les parties d’un corps continu se séparent et laissent des intervalles entre elles. La trop grande sécheresse fend la terre. La gelée fend les pierres. Il a gelé à pierre fendre.
Se fendre signifie S’entrouvrir, se gercer. La glace se fendit sous ses pieds. Cette plaque de marbre s’est fendue en plusieurs endroits. Une muraille qui commence à se fendre. Les lèvres se fendent par le grand froid. Un fruit qui se fend parce qu’il est trop mûr.
En termes d’Escrime, il signifie Écarter les jambes de manière à porter en avant un pied loin de l’autre. Fendez-vous.
■ Le participe passé s’emploie comme adjectif, surtout dans les phrases suivantes :
Des yeux bien fendus, Des yeux grands et un peu longs.
Par exagération et par plaisanterie, Avoir la bouche fendue jusqu’aux oreilles, Avoir une bouche fort grande.
Ce cheval a les naseaux bien fendus, Il a les narines fort ouvertes.
Être bien fendu, se dit d’un Homme qui a les cuisses et les jambes longues.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.