fendre

4e édition

FENDRE.

v. a.
■  Couper, diviser en long. Fendre un arbre. Fendre du bois. Fendre en deux. Fendre avec une coignée. Fendre la tête d’un coup de sabre.
On dit figurément d’Un grand bruit, que C’est un bruit qui fend la tête ; & d’Un mal de tête violent, Il me semble qu’on me fend la tête.
Et on dit aussi figurément d’Un homme qui fait des distinctions, des précisions trop rafinées, qu’Il veut fendre un cheveu en quatre.
Fendre, signifie aussi simplement, Diviser, séparer les parties d’un corps continu, soit en long, soit autrement. La trop grande sécheresse fend la terre. La gelée fend les pierres. Il a gelé à pierre fendre. Un navire qui fend l’eau, qui fend les vagues. Un oiseau qui fend l’air.
Il signifie aussi, Séparer par force des choses qui ont quelque union. Fendre la presse. Fendre les bataillons, les escadrons des ennemis.
Fendre, est aussi neutre ; mais il ne s’emploie alors que figurément & dans ces phrases, La tête me fend, le cœur me fend, pour marquer un violent mal de tête, un grand sentiment de compassion. La tête me fend du bruit que l’on fait. Le cœur me fend de douleur. Le cœur me fend de voir souffrir tant de pauvres gens.
Fendre, est aussi réciproque, & signifie, Devenir divisé, séparé, s’entr’ouvrir. Ce bois-là se fend aisément. La terre se fend de chaleur. Une muraille qui commence à se fendre. Les eaux se fendirent en deux au passage de la mer rouge.
Fendu, ue. participe.
On dit d’Un homme qui a les yeux grands & un peu longs, qu’Il a les yeux bien fendus ; & de Celui qui a la bouche fort grande, on dit par exagération & par plaisanterie, qu’Il a la bouche fendue jusqu’aux oreilles.
On dit aussi, qu’Un homme est bien fendu, pour dire, qu’Il est de taille à être bien à cheval, à bien embrasser un cheval. Et qu’Un cheval a les naseaux bien fendus, pour dire, qu’Il a les narines fort ouvertes.
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