fendre

5e édition

FENDRE.

v. a.
■  Couper, diviser en long Fendre un arbre. Fendre du bois. Fendre en deux. Fendre avec une cognée. Fendre la tête d’un coup de sabre.
On dit figurément d’Un grand bruit, que C’est un bruit qui fend la tête, un tapage à fendre la tête ; et d’un mal de tête violent, Il me semble qu’on me fend la tête.
Et on dit aussi figurém. d’Un homme qui fait des distinctions, des divisions trop subtiles, qu’Il veut fendre un cheveu en quatre.
Fendre, signifie aussi simplement, Diviser, séparer les parties d’un corps continu, soit en long, soit autrement. La trop grande sécheresse fend la terre. La gelée fend les pierres. Il a gelé à pierre fendre. Un navire qui fend l’eau, qui fend les vagues. Un oiseau qui fend l’air.
Il signifie aussi, Séparer par force des choses qui ont quelque union, Fendre la presse.
Fendre, est aussi neutre ; mais il ne s’emploie alors que figurément et dans ces phrases : La tête me fend, le cœur me fend, pour marquer un violent mal de tête, un grand sentiment de compassion. La tête me fend du bruit que l’on fait. Le cœur me fend de douleur. Le cœur me fend de voir souffrir tant de pauvres gens.
Fendre, se met aussi avec le pronom personnel, et signifie, Devenir divisé, séparé, s’entr’ouvrir. Ce bois-là se fend aisément. La terre se fend de chaleur. Les pierres se fendent par la gelée. La pêche se fend. Une muraille qui commence à se fendre. Les eaux se fendirent en deux au passage de la mer Rouge.
Fendu, ue. participe.
On dit d’Un homme qui a les yeux grands et un peu longs, qu’Il a les yeux bien fendus ; et De celui qui a la bouche fort grande, on dit par exagération et par plaisanterie, qu’Il a la bouche fendue jusqu’aux oreilles.
On dit aussi, qu’Un homme est bien fendu, pour dire, qu’Il est de taille à être bien à cheval, à bien embrasser un cheval ; et qu’Un cheval a les naseaux bien fendus, pour dire, qu’Il a les narines fort ouvertes.
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