ténèbres

TÉNÈBRES

nom féminin pluriel
Étymologie : xie siècle. Emprunté du latin tenebrae, « obscurité, ténèbres », puis, en latin chrétien, « démons ».
1.  Absence de lumière, obscurité profonde. Les ténèbres de la nuit, du cachot. Marcher dans les ténèbres. Être enveloppé d’épaisses ténèbres. Les ténèbres se dissipent. Parfois au singulier. Errer dans la ténèbre.
▪ Par métonymie. Marque de domaine : liturgie. Vieilli. Office des laudes du mercredi, du jeudi et du vendredi de la Semaine sainte, durant lequel on éteignait progressivement les cierges du chœur à mesure que l’aube se levait. Aller à Ténèbres. Entendre les Ténèbres.
▪ Fig. État de désarroi, d’incertitude dans lequel on se trouve. Cette nouvelle fut une lueur dans les ténèbres. Sur son état, les médecins sont plongés dans les ténèbres. Par métonymie. Ce qui semble difficile à comprendre, à pénétrer, à éclaircir. Toute cette matière est pleine de ténèbres. Percer les ténèbres des temps anciens.
 Titres célèbres : Leçons de Ténèbres, de Couperin (1714) ; Au cœur des ténèbres, de Joseph Conrad (1899).
2.  Marque de domaine : religion. Le mal, les puissances du mal ; le fait d’être privé de la connaissance des vérités de la foi. Des œuvres de ténèbres. Les ténèbres extérieures, l’enfer. L’ange, l’esprit, le prince des ténèbres, Satan. Se complaire dans les ténèbres. Les ténèbres de l’idolâtrie, du péché.
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