ténébreux, -euse

TÉNÉBREUX, TÉNÉBREUSE

adjectif
Étymologie : xie siècle. Emprunté du latin tenebrosus, « sombre », puis, en latin chrétien, « incompréhensible ».
1.  Litt. Où il y a peu de lumière ; sombre, obscur. Un bois ténébreux. Un ciel ténébreux. Poét. Le séjour ténébreux, l’enfer.
▪ Par extension. Dont la couleur, très foncée, tire sur le noir. Les eaux ténébreuses d’un lac. Des yeux d’un bleu ténébreux.
2.  Fig. Qui échappe à la compréhension, qui n’est pas clair, intelligible. Un discours, un ouvrage ténébreux. C’est un domaine du savoir encore ténébreux.
▪ Par extension. Qui est difficile à pénétrer, à connaître et paraît inquiétant, menaçant ; trouble. Une époque ténébreuse. Un complot ténébreux. Des manœuvres ténébreuses. En parlant d’une personne. De ténébreux personnages.
 Titre célèbre : Une ténébreuse affaire, de Balzac (1841).
3.  Se dit d’une personne d’humeur sombre, qui a l’air triste, chagrin. Il semble bien ténébreux. Par métonymie. Un visage ténébreux.
▪ Subst. Un beau ténébreux, par allusion au nom que s’est donné le héros du roman de chevalerie Amadis de Gaule, s’emploie pour désigner un bel homme qui séduit par son allure sombre et mystérieuse.
 Titre célèbre : Un beau ténébreux, de Julien Gracq (1945).
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