ton, ta

▪ Qui appartient, qui est propre ou qui se rapporte à l’être à qui l’on s’adresse en le tutoyant. Ton appartement. Tes bijoux. Ton quartier. Ton orgueil te perdra. Ta confiance m’honore. Il est triste depuis ton départ. Agis à ta fantaisie. J’ai pris rendez-vous chez ton dentiste. Prov. Il ne faut pas dire : « Fontaine, je ne boirai pas de ton eau », voir Boire I.

▪ Se répète ordinairement dans une énumération, sauf lorsque les substantifs ou adjectifs énumérés ont des sens voisins, sont employés dans des tours lexicalisés. Ton manuel et tes cahiers sont dans ton casier. Tu n’as pas vu tes oncles et tantes depuis Noël. Le quatrième commandement de Dieu prescrit : « Tes père et mère honoreras ». Tu le feras en ton âme et conscience. Ton confrère et ami m’a écrit.

▪ Est généralement remplacé par l’article défini quand la possession est suffisamment déterminée par le contexte, notamment en ce qui concerne les parties du corps et les facultés de l’esprit. As-tu mal au genou, à la tête ? Tu commences à perdre la raison.

▪ Par extension. Fam. Pour traduire l’idée d’une possession donnée par l’habitude, la connaissance, l’attachement, etc. Tu connais ton plan de Paris par cœur. As-tu révisé tes tables de multiplication ? C’est vraiment un idiot, ton Antoine ! Plaisant. Que se passe-t-il, tu as tes vapeurs ? Pour renforcer, après Faire, le sens de la phrase (souvent péj.). Cesse de faire ton intéressant, ton Monsieur Je-sais-tout, ta victime.

▪ Expr. Si ce n’est toi, c’est donc ton frère, se dit ironiquement par allusion à la fable de La Fontaine « Le Loup et l’Agneau ». Pop. Et ta sœur ! s’emploie pour faire taire quelqu’un et l’inviter à se mêler de ses affaires.