voler

I. VOLER

conjugaison verbe intransitif et transitif
Étymologie : ixe siècle. Issu du latin volare, « se soutenir dans l’air, voler ; se déplacer rapidement ».
↪ voir aussi : II. Voler (v. tr.)

I.

I. Verbe intransitif.
1.  En parlant des oiseaux et de divers autres animaux. Se soutenir et se déplacer dans l’air au moyen de ses ailes. Les oiseaux volent, hormis quelques-uns, comme l’autruche et le manchot. De nombreux insectes volent. Les chauves-souris volent généralement la nuit. Un aigle qui vole bas, haut. Voler rapidement, voler à tire-d’aile. Par extension. L’exocet, ou poisson volant, peut voler quelques instants au-dessus de l’eau. Certains serpents d’Asie de la famille des couleuvres volent d’arbre en arbre. Par analogie. Icare vola trop près du soleil, qui fit fondre la cire de ses ailes.
▪ Loc. et expr. Pigeon vole, jeu d’enfants où l’on énumère rapidement divers noms d’objets ou d’animaux suivis de « vole », les autres joueurs ne devant, sous peine de gages, lever la main que si cet objet ou cet animal peut réellement voler. On entendrait voler une mouche, les mouches, le silence est total. Fig. Voler de ses propres ailes, se passer de l’aide d’autrui, avoir pris son indépendance. Vouloir voler sans avoir d’ailes, entreprendre une tâche au-dessus de ses forces. Voler dans les plumes de quelqu’un (fam.), s’en prendre brusquement à lui, l’agresser. Voler bas, en parlant d’un propos, être facile, vulgaire. Cette plaisanterie, cette discussion vole bas. Voler haut, en parlant d’un propos, être intéressant mais difficile à suivre, à comprendre. Sa conférence volait trop haut. Par litote. Cela ne vole pas très haut, cela est médiocre ou banal.
▪ Par exagération. Se dit d’une personne, d’un animal qui se meut très rapidement. Il ne court pas, il vole. Sa monture volait et l’emportait au loin. « Va, cours, vole, et nous venge », célèbre hémistiche du Cid, de Corneille. Loc. Voler au secours de quelqu’un, lui venir en aide avec célérité. Voler au secours de la victoire, se rallier sans risque à une cause, à un parti, au moment où ils sont sur le point de triompher. Par analogie. Litt. Le temps vole, par allusion à un vers des Géorgiques, de Virgile, il s’écoule très vite.
2.  En parlant d’un aéronef. S’élever et se déplacer dans l’air. Clément Ader inventa et fit voler le premier aéronef, qu’il appela « avion », en 1890. L’hélicoptère vole au-dessus de la montagne. Par analogie. La station spatiale vole autour de la Terre. Par métonymie. Le pilote de chasse vole à pleine vitesse. Nous avons volé de nuit.
3.  En parlant d’une chose. Se mouvoir dans l’air et, en particulier, être projeté, emporté avec une grande vitesse. Les feuilles mortes volaient en tourbillonnant. La bourrasque fit voler les tuiles. Les flèches volèrent de toute part. Le ballon a volé au-dessus de nos têtes.
▪ Loc. et expr. Voler au vent, être soulevé par le vent. Ses cheveux volaient au vent. Voler en éclats, se briser en de nombreux morceaux et, fig., être réduit à néant. La vitre a volé en éclats. En quelques secondes, ses espoirs de victoire volèrent en éclats.

II.

II. Verbe transitif.
Marque de domaine : fauconnerie. En parlant de certains oiseaux de proie. Poursuivre le gibier en volant. Les faucons apprennent facilement à voler d’autres oiseaux. L’autour vole la palombe, la buse vole le lièvre.
Voir aussi
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