poisson

On dit prov. Faire chère de Commissaire, donner chair & poisson.

On dit prov. d’Un homme fort gourmand, qu’Il avaleroit la mer & les poissons.

On dit prov. d’Un homme qui se trouve bien, qui est à son aise dans quelque lieu, qu’Il est comme le poisson dans l’eau. Et d’Un homme qui est hors du lieu où il voudroit être, qu’Il est comme le poisson hors de l’eau.

On dit prov. d’Un homme qui demeure interdit, & qui ne répond pas aux questions qu’on lui fait, qu’Il est muet comme un poisson. Il demeura muet comme un poisson.

On dit prov. d’Un homme qui n’a point de caractère marqué, ni de genre de vie déterminé, & qui ne paroît avoir pris parti sur rien, qu’On ne sait s’il est chair ou poisson. Et d’Un homme qui n’est bon à rien, qu’Il n’est ni chair ni poisson.

On dit proverb. & fig. que Les gros poissons mangent les petits, pour dire, que Les plus puissans oppriment les plus foibles.

On dit prov. Jeune chair & vieux poisson, pour dire, Qu’au lieu que la chair des jeunes bêtes est ordinairement meilleure à manger que celle des vieilles, les vieux poissons sont ordinairement meilleurs que les jeunes. Et on dit proverb. d’Une viande qui n’est pas fort bonne d’elle-même, mais qui est fort bien apprêtée, que La sauce fait manger le poisson. La même chose se dit, pour signifier, qu’Une chose qui n’est pas agréable d’elle-même, le devient par les circonstances qui l’accompagnent.

On dit aussi prov. d’Une mauvaise viande bien apprêtée, que La sauce vaut mieux que le poisson. Et la même chose se dit encore, pour signifier, que Souvent l’accessoire vaut mieux que le principal.

On dit prov. & fig. d’Un homme à qui il est arrivé quelque chose de fâcheux, sur quoi il n’y a point de bon parti à prendre, qu’Il ne sait à quelle sauce manger ce poisson.

On dit prov. Donner un poisson d’Avril à quelqu’un, pour dire, Faire accroire à quelqu’un le premier jour d’Avril une fausse nouvelle, ou l’obliger à faire quelque démarche inutile pour avoir lieu de se moquer de lui.