prostituer

3e édition

PROSTITUER.

v. act.
■  Livrer à l’impudicité d’autrui. Il se dit d’une personne, qui par autorité ou par persuasion, porte une femme ou une fille à s’abandonner à l’impudicité. Elle a prostitué elle-même sa fille. Elle l’a prostituée pour de l’argent.
On dit aussi, qu’Une femme, qu’une fille a prostitué son honneur, pour dire, qu’Elle s’est livrée elle-même à l’impudicité. Il se dit plus ordinairement avec le pronom personnel. Elle s’est prostituée.
On dit fig. qu’Un homme a prostitué son honneur, pour dire, qu’Il s’est deshonoré par des actions indignes d’un homme d’honneur.
On dit à peu près dans le même sens. Prostituer sa dignité. Prostituer la Magistrature. Et l’on dit d’Un Juge corrompu, qu’Il prostitue la Justice.
On dit figur. Se prostituer à la faveur. Se prostituer à la fortune. Se prostituer aux passions d’autrui.
Prostitué, ée. part. Il a les significations de son verbe.
On dit, d’Une femme ou d’une fille abandonnée à l’impudicité, que C’est une prostituée ; Et alors ce mot devient substantif. Dans l’Apocalypse, Rome payenne est appelée, Babylone la grande prostituée.
On dit, d’Un homme dévoué aux volontez des Favoris, que C’est un homme prostitué à la faveur. Et, d’Un Auteur dévoué aux passions de ceux qui le font écrire, que C’est une plume vénale & prostituée.
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