prostituer

5e édition

PROSTITUER.

verb. act.
■  Livrer à l’impudicité d’autrui. Il se dit d’Une personne, qui par autorité ou par persuasion, oblige ou engage une femme ou une fille à s’abandonner à l’impudicité. Elle a prostitué elle-même sa fille. Elle l’a prostituée pour de l’argent.
On dit aussi, qu’Une femme, qu’une fille a prostitué son honneur, pour dire, qu’Elle s’est livrée elle-même à l’impudicité. Il se dit plus ordinairement avec le pronom personnel. Elle s’est prostituée.
On dit figurément, qu’Un homme a prostitué son honneur, pour dire, qu’Il s’est avili par des actions indignes d’un homme d’honneur.
On dit à peu près dans le même sens, Prostituer sa dignité ; prostituer la Magistrature. Et l’on dit d’Un Juge corrompu, qu’Il prostitue la Justice.
On dit figurément, Se prostituer à la faveur ; se prostituer à la fortune ; se prostituer aux passions d’autrui.
Prostitué, ée. participe.
On dit d’Une femme ou d’une fille abandonnée à l’impudicité, que C’est une prostituée ; et alors ce mot devient substantif. Dans l’Apocalypse, Rome p. 381païenne est appelée Babylone la grande prostituée.
On dit d’Un homme dévoué aux volontés des favoris, que C’est un homme prostitué à la faveur ; et d’Un Auteur dévoué aux passions de ceux qui le font écrire, que C’est une plume vénale et prostituée.
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