prostituer

4e édition

PROSTITUER.

v. a.
■  Livrer à l’impudicité d’autrui. Il se dit d’Une personne, qui par autorité ou par persuasion, oblige ou engage une femme ou une fille à s’abandonner à l’impudicité. Elle a prostitué elle-même sa fille. Elle l’a prostituée pour de l’argent.
On dit aussi, qu’Une femme, qu’une fille a prostitué son honneur, pour dire, qu’Elle s’est livrée elle-même à l’impudicité. Il se dit plus ordinairement avec le pronom personnel. Elle s’est prostituée.
On dit figurément, qu’Un homme a prostitué son honneur, pour dire, qu’Il s’est deshonoré par des actions indignes d’un homme d’honneur.
On dit à peu près dans le même sens, Prostituer sa dignité. Prostituer la Magistrature. Et l’on dit d’Un Juge corrompu, qu’Il prostitue la Justice.
On dit figurément, Se prostituer à la faveur. Se prostituer à la fortune. Se prostituer aux passions d’autrui.
Prostitué, ée. participe.
On dit d’Une femme ou d’une fille abandonnée à l’impudicité, que C’est une prostituée. Et alors ce mot devient substantif. Dans l’Apocalypse, Rome païenne est appelée Babylone la grande prostituée.
On dit d’Un homme dévoué aux volontés des favoris, que C’est un homme prostitué à la faveur. Et d’Un Auteur dévoué aux passions de ceux qui le font écrire, que C’est une plume vénale & prostituée.
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