tondre

4e édition

TONDRE.

v. a. Conjugaison : Je tonds, tu tonds, il tond ; nous tondons, &c. Je tondois. J’ai tondu. Je tondis. Je tondrai. Tonds, tondez, &c.
■  Couper la laine ou le poil aux bêtes. Tondre les brebis, les troupeaux. Tondre un barbet.
On dit, Tondre les draps, les feutres, &c. pour dire, En couper les poils trop longs, & les rendre plus unis & plus ras.
On dit aussi, Tondre une palissade, pour dire, La rendre unie en coupant les feuilles & les branches qui débordent. Vous ferez épaissir cette palissade en la tondant.
On dit à peu près dans le même sens, Tondre les buis, le gazon, &c.
Tondre, se dit aussi Des personnes, & signifie, Raser, faire les cheveux, faire le poil ; mais en ce sens il ne se dit guère que dans la conversation, & qu’en plaisantant. Il est tondu de frais. Le voilà tondu de frais.
On disoit autrefois, Tondre un homme, pour dire, Le faire Moine.
On dit dans le style familier par forme de serment, Je veux être tondu, je veux qu’on me tonde, si je fais telle chose.
On dit figurément & familièrement d’Un homme, qu’Il a été tondu sur le peigne ; & plus ordinairement, qu’Il a été tondu, Lorsque son avis n’a pas été suivi, quoi qu’il ait pu dire pour l’appuyer.
On dit aussi figurément & proverbialement d’Un homme avare, qui veut épargner sur tout, même sur les plus petites choses, qu’Il tondroit sur un œuf.
Tondu, ue. participe.
On dit figurément & proverbialement, Il n’y avoit que trois tondus & un pelé, pour dire, Un petit nombre de gens de peu de considération.
À brebis tondue Dieu mesure le vent. Voyez Brebis.
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