tondre

6e édition

TONDRE.

v. a. Conjugaison : (Je tonds, tu tonds, il tond ; nous tondons, etc. Je tondais. J’ai tondu. Je tondis. Je tondrai. Tonds, tondez, etc.)
■  Couper la laine ou le poil aux bêtes. Tondre les brebis, les troupeaux. Tondre un barbet.
Fig. et fam., Tondre la brebis de trop près, Mettre des impôts trop lourds sur le peuple.
Fig. et fam., Se laisser tondre la laine sur le dos, Supporter patiemment des injustices, des vexations, des exactions.
Tondre les draps, les feutres, etc., En couper les poils de manière à les rendre plus unis et plus ras.
Tondre une palissade, La rendre unie en coupant les feuilles et les branches qui débordent. Vous ferez épaissir cette palissade en la tondant. On dit à peu près dans le même sens, Tondre les buis, le gazon, etc.
Les brebis ont tondu entièrement ce pré, Elles en ont brouté toute l’herbe.
Tondre, se dit quelquefois, familièrement, en parlant Des personnes, et signifie, Couper les cheveux de près avec des ciseaux. Il est nouvellement tondu. Il est tondu de frais.
Tondre un homme, Le faire moine. Il est vieux.
Pop. et par forme de serment, Je veux être tondu, je veux qu’on me tonde, si je fais telle chose, Je ne la ferai pas.
Fig. et pop., Il a été tondu sur le peigne, et plus ordinairement, Il a été tondu, Son avis n’a pas été suivi, ou Il a pleinement échoué dans ses prétentions et dans ses démarches. Cette phrase a vieilli.
Prov. et fig., Il tondrait sur un œuf, se dit D’un avare qui veut épargner sur les plus petites choses.
Tondu, ue. participe.
Prov. et fig., Il n’y avait que trois tondus et un pelé, se dit en parlant D’une réunion peu nombreuse, où il n’y avait que des gens de peu de considération. Dans cette phrase, Tondu est employé substantivement.
Prov. et fig., À brebis tondue Dieu mesure le vent, Dieu ne nous envoie pas plus d’afflictions que nous n’en pouvons supporter.
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