venin

4e édition

VENIN.

s. m.
■  Sorte de poison, ce qui attaque les principes de la vie par quelque qualité maligne. Il ne se dit guère que De certains sucs ou de certaines liqueurs qui sortent du corps de quelques animaux. Venin dangereux, mortel. Prompt venin. Le venin de la vipère. Le venin du scorpion, du serpent. Ce crapaud à jeté son venin.
On dit proverbialement & figurément, À la queue le venin, pour dire, que C’est souvent à la fin des affaires que l’on trouve le plus de difficulté. Et on dit, Morte la bête, mort le venin, pour dire, qu’On n’a plus rien à craindre d’un ennemi qui est mort.
Il se dit aussi De certaines qualités qui se trouvent dans quelques maladies malignes. Il y a du venin dans cette fièvre. C’est un venin qui se communique. Le venin de la peste.
■ Venin, se prend figurément pour Rancune, haine cachée, malignité. Vous avez bien du venin contre lui. Il y a bien du venin à ce que vous dites. Il y a bien du venin dans ce livre. C’est une langue dangereuse, qui répand son venin par tout.
On dit, qu’Un homme a jeté tout son venin, Lorsque dans l’emportement de sa colère, il a dit tout ce qu’il avoit sur le cœur contre un autre. Et on dit d’Un homme qui n’a point de rancune, que C’est un homme sans venin, qui n’a point de venin.
■ Venin, se dit aussi figurément De tout ce qui est contraire à la Doctrine de l’Église. Il y a du venin dans cette proposition. Le venin de l’hérésie.
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