venin

7e édition

VENIN.

s. m.
■  Sorte de poison. Il ne se dit guère que d’Une humeur particulière produite, chez certains animaux, par sécrétion, et qui introduite dans le sang d’un autre animal par une morsure ou une piqûre amène de graves désordres et quelquefois la mort. Venin dangereux, mortel. Venin prompt, subtil. Le venin de la vipère. Le venin du scorpion, du serpent. Cet animal a jeté son venin.
Prov. et fig., À la queue le venin, C’est souvent à la fin des affaires que l’on trouve le plus de difficulté. Morte la bête, mort le venin, On n’a plus rien à craindre d’un ennemi mort.
Venin, se dit aussi, par extension, Du principe et de l’action des maladies contagieuses. C’est un venin qui se communique. p. 922Le venin de la peste, de la petite vérole. Ce sens n’est guère usité dans le langage médical. Voyez Virus.
Venin, signifie au figuré, Rancune, haine cachée, malignité. Vous avez bien du venin contre lui. Il y a bien du venin à ce que vous dites, dans ce que vous dites. Il y a bien du venin dans ce pamphlet. C’est une langue dangereuse, qui répand son venin partout. Le venin de la calomnie.
Il a jeté tout son venin, Dans l’emportement de sa colère, il a dit tout ce qu’il avait sur le cœur contre un tel.
C’est un homme sans venin, qui n’a point de venin, Il n’a point de rancune, point de malignité.
Venin, se dit aussi figurément, en langage de dévotion, de Ce qui est contraire à la doctrine de l’Église. Il y a du venin dans cette proposition. Le venin de l’hérésie.
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