veille
VEILLE
nom fémininÉtymologie : xiie siècle. Issu du latin vigilia, « veille ; garde de nuit », puis, en latin chrétien, « veille d’une fête religieuse, vigile », lui-même dérivé, par l’intermédiaire de vigil, « éveillé, vigilant », de vigere, « avoir de la vigueur, de la force ».
1.
Par opposition à Sommeil.
État dans lequel une personne ou un animal a les sens en activité et une perception consciente de son environnement ; le temps que dure cet état.
L’alternance entre veille et sommeil constitue un cycle circadien.
Observer le comportement d’un individu lors de la veille.
▪ Par analogie.
État d’un appareil, d’un dispositif qui n’est pas éteint mais dont certaines fonctions sont provisoirement suspendues.
La mise en veille d’un téléviseur, d’un ordinateur.
Titre célèbre : État de veille, de Robert Desnos (1943).
2.
Le fait de rester volontairement éveillé pendant le temps habituellement consacré au sommeil ; la période d’éveil où l’on s’adonne au travail, à l’étude, à la prière, etc. (en ce sens, s’emploie souvent au pluriel).
Il a prolongé sa veille bien avant dans la nuit.
De studieuses veilles.
Consacrer ses veilles à la lecture.
Marque de domaine : moyen âge.
Veille d’armes ou des armes, s’est dit pour Veillée d’armes ou des armes (voir Veillée).
▪ Spécialement.
Garde, surveillance, en particulier de nuit.
Prendre la veille, être de veille.
Un tour de veille.
Marque de domaine : marine.
Homme, gabier, timonier de veille.
Le quart de veille.
Chambre de veille, voir Chambre.
– Marque de domaine : Antiquité romaine.
Chacune des quatre périodes de garde qu’assuraient les soldats pendant la nuit ; espace de temps correspondant à un quart de la nuit.
La première veille commençait à la tombée du jour, la troisième veille, à minuit.
▪ Par extension.
Veille technologique, sanitaire, météorologique, collecte continue d’informations intéressant une organisation, une entreprise, afin que celle-ci puisse s’adapter aux plus récentes innovations ou à une situation nouvelle.
3.
Le jour qui précède celui dont on parle.
La veille de Noël, du 1er janvier.
Il écrivit son testament la veille de sa mort.
Ils étaient arrivés de la veille, la veille.
En composition.
Avant-veille, voir ce mot.
▪ Expr.
Se faire poissonnier la veille de Pâques (vieilli), voir Poissonnier.
Fig. et fam.
Ne pas être né de la veille, avoir beaucoup d’expérience.
Ce n’est pas demain la veille, cela ne se produira pas avant longtemps.
▪ Loc.
À la veille de, dans le temps qui se situe immédiatement avant telle époque, telle période ou tel évènement.
À la veille de la Révolution.
À la veille de cette élection, aucun candidat ne se détache.
Être à la veille de, être sur le point de, se trouver dans une situation tout près d’advenir.
Il est à la veille de son triomphe, de triompher.
Voir aussi
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- végétation, n. f.
- végéter, v. intr.
- véhémence, n. f.
- véhément, -ente, adj.
- véhémentement, adv.
- véhiculaire, adj.
- véhicule, n. m.
- véhiculer, v. tr.
- vehme, n. f.
- vehmique, adj. [7e édition]
- veille, n. f.
- veillée, n. f.
- veiller, v. intr. et tr.
- veilleur, -euse, n.
- veinard, -arde, adj.
- veine, n. f.
- veiné, -ée, adj.
- veiner, v. tr.
- veinette, n. f.
- veineux, -euse, adj.