saoul, saoule

SOÛL, SOÛLE

Prononciation : (au masculin, l ne se fait pas entendre) adjectif et nom
Étymologie : xiie siècle. Issu du latin satullus, « suffisamment rassasié », diminutif de satur, « rassasié », lui-même dérivé de satis, « assez ».

I.

I. Adjectif.
1.  Rassasié, repu (très vieilli). Il a bien dîné, il est soûl. Le nourrisson est soûl d’avoir tant tété.
▪ Fig. Il est soûl de musique, il en a écouté jusqu’à la saturation, jusqu’au dégoût. Être soûl de gloire.
2.  Ivre d’avoir consommé trop d’alcool. Il est fin soûl (fam.), il est complètement soûl. Elle est soûle du matin au soir. Un singe soûl d’avoir mangé des fruits fermentés.
▪ Loc. fam. Être soûl comme une grive, être complètement ivre, comme une grive gorgée de raisin mûr, à l’époque des vendanges. Être soûl comme un Polonais.

II.

II. Nom masculin. Précédé d’un adjectif possessif, pour exprimer l’idée de quantité, d’abondance, de satiété.
C’était un festin : j’ai mangé, bu mon soûl, tout mon soûl. Dormir tout son soûl. Pleurez tout votre soûl. Suivi d’un complément. Les enfants ont eu leur soûl de sucreries. Nous avons eu notre soûl de discours.
(On écrit aussi Saoul.)
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